Parlons du conte d'Edgar Allan Poe
LE CHAT NOIR
Par: Jerónimo Durango
Les lieux de l'histoire
Le narrateur est en prison et attend une exécution. C'est de là qu'il écrit son histoire sous la forme d'une confession :
Tout a commencé quand il vivait dans une grande maison avec sa femme, ses animaux et le chat noir Pluton, son favori. Dans un accès de rage, il arrache un œil au chat et le pend dans la cour. Par ce qui semble être une sorte de karma, la maison brûle et la silhouette du chat reste sur le seul mur encore debout.
En quête d'une forme de rédemption, le narrateur se réfugie dans un repaire infâme de la ville. Là, dans un coin lugubre, il trouve un autre chat noir avec une tache blanche et un œil en moins. Sans hésiter, il décide de le ramener chez lui, lui accordant le statut de nouveau favori, comme pour remplacer la malédiction qui le hante.
Au vu des événements, le narrateur déménage dans une maison plus petite, dotée d'une cave. C'est là qu'il tue sa femme et la met en couple avec le chat, où l'autorité parvient enfin à être témoin des crimes commis.
La signification spirituelle du conte :
Pour moi, Edgar Allan Poe utilise le chat noir comme symbole du mal, de l'occulte et de l'irrationnel, qui contraste avec la raison et la moralité du protagoniste. Le chat noir est le déclencheur de la violence, du crime et de la folie du narrateur, qui est hanté par sa présence et son regard. Le chat noir est aussi le témoin et le bourreau de son destin, car il le livre à la justice et le condamne à subir les conséquences de ses actes. L'histoire montre ainsi comment les superstitions peuvent influencer le comportement humain et comment le mal peut corrompre l'âme d'une personne.

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Ce que j’ai aimé le plus de ce conte :
Ce qui me plaît le plus dans ce conte, c'est la capacité de l'auteur à plonger le lecteur dans l'esprit du personnage principal, nous permettant de connaître ses pensées les plus sombres et les plus dérangeantes. La narration à la première personne et la perspective du point de vue du narrateur protagoniste sont des éléments qui rendent l'histoire particulièrement captivante et dérangeante. Cette technique narrative crée un lien intime avec le personnage et ajoute un élément d'intrigue psychologique qui peut être très attrayant pour les lecteurs.
Ce que j’ai aimé le moins de ce conte :
Ce que j'ai le moins aimé est la représentation de la maltraitance et de la violence envers les animaux dans l'histoire. Je pense qu'il est inacceptable et dérangeant d'assister à toute forme de cruauté envers des êtres sans défense, et je pense qu'il est important de sensibiliser à l'importance du respect et de la protection des animaux dans la société.
Les événements de l'histoire se passent-ils dans la vie réelle ?
Je pense que l'histoire aborde de manière réaliste la question de l'alcoolisme et de ses graves conséquences sur la vie des gens. L'alcoolisme est un problème qui touche de nombreuses personnes dans la société, avec des dommages physiques et mentaux importants, ainsi que des effets néfastes sur la famille et le travail. Tout en reconnaissant que l'histoire est largement exagérée et romancée, je pense qu'elle constitue un avertissement efficace sur les dangers de l'alcoolisme et une occasion de réflexion personnelle.
Mon personnage préféré de ce conte :
Mon personnage préféré est la femme du narrateur, car elle me semble représenter la bonté et la compassion face à la cruauté et à la folie de son mari. Elle n'a jamais maltraité les animaux, mais les a soignés et protégés, même le chat noir que son mari détestait tant. De plus, elle a manifesté un soutien inconditionnel à l'auteur des faits, même s'il la battait et l'insultait. Elle a su pardonner ses fautes et essayer de l'aider à surmonter son alcoolisme et sa violence. Je pense qu'elle est un exemple d'amour et de loyauté, et que sa mort est une grande injustice.
Les valeurs humaines qui y sont traitées et mon avis sur elles :
Le respect : “C’était donc là la vraie créature dont j’étais en quête. J’offris tout de suite au propriétaire de le lui acheter…” Le protagoniste respecte ce qui semble être la propriété de quelqu'un d'autre et recherche son propriétaire afin de conclure un accord équitable et consensuel. Avis : Il est bon de respecter ses biens et surtout d'être honnête et de respecter les biens d'autrui.
L’acceptation : “Une fureur de démon s’empara soudainement de moi. Je ne me connus plus. Mon âme originelle sembla tout d’un coup s’envoler de mon corps, et une méchanceté hyper-diabolique, saturée de gin, pénétra chaque fibre de mon être” Tout au long de l'histoire, nous constatons qu'il manque précisément d'acceptation, car il n'accepte pas sa responsabilité et sa culpabilité pour ce qu'il a fait, mais invente une excuse surnaturelle pour justifier son comportement. Avis : Ne pas accepter la réalité de ce que nous sommes et de ce que nous vivons nous empêche de guérir et nous fait porter le poids d'un mensonge, de quelque chose que nous ne sommes pas et qui a été imposé par nous-mêmes.
La considération : “Quant à Pluton, toutefois, j’avais encore pour lui une considération suffisante qui m’empêchait de le malmener” Le fragment mentionne la valeur de la considération d'une manière explicite et quelque peu cruelle. Avis : Il est possible d'être rempli de colère et d'impatience face à des situations que nous ne pouvons généralement pas contrôler, mais ce ne sera jamais, même pas une option, de se défouler sur des créatures qui ne méritent que de l'amour.
L’appréciation : “Ce dernier était un animal remarquablement fort et beau, entièrement noir, et d’une sagacité merveilleuse”. Le narrateur est capable de voir les plus belles qualités de son animal. Avis : Reconnaître la valeur des détails nous permet de vivre une vie plus gratifiante et plus épanouie.
L’accueil : “Quand il fut arrivé à la maison, il s’y trouva comme chez lui, et devint tout de suite le grand ami de ma femme” Ils montrent ici que, dès le premier instant, le petit chat est le bienvenu dans sa nouvelle maison. Avis : Je vous invite à accueillir dans votre vie, avec responsabilité, amour et conscience, un bel animal qui a besoin de notre aide. Vous apprécierez que cela n'apporte que des conséquences positives.
L’entraide : “Aux cris d’alarme, ce jardin avait été immédiatement envahi par la foule, et l’animal avait dû être détaché de l’arbre par quelqu’un, et jeté dans ma chambre à travers une fenêtre ouverte. Cela avait été fait, sans doute, dans le but de m’arracher au sommeil.” Les voisins se précipitent sur les lieux sans hésiter, compatissant à la tragédie que vit la maison du cruel narrateur et cherchant à l'aider. Avis : L'entraide devient essentielle, comme si en aidant nous assurions notre propre avenir et notre propre âme, car nous pouvons tous avoir besoin d'une main tendue pour nous sauver dans nos pires situations.
La réciprocité : “je fus heureux de trouver dans ma femme une disposition sympathique à la mienne. Observant mon goût pour ces favoris domestiques, elle ne perdit aucune occasion de me procurer ceux de l’espèce la plus agréable.” Ce fragment ne mentionne pas très clairement un traitement réciproque entre le couple, mais il n'est pas difficile d'imaginer un tel amour quand les deux ont en commun une passion aussi profonde pour les animaux. Avis : Il est merveilleux d'avoir quelqu'un à qui l'on peut donner un si bon amour basé sur la passion.
L’écoute et l’amour envers les autres : “cependant ma femme, qui ne se plaignait jamais, hélas ! était mon souffre-douleur ordinaire” Il s'agit d'une écoute et d'un soutien inconditionnel qui ne peuvent exister que lorsque nous ressentons un amour authentique envers les autres. Avis : Il est merveilleux et agréable de bénéficier d'un soutien et d'un amour inconditionnel, qui se traduisent par des actions telles que l'écoute.
La bienveillance et l’affection : “J’étais particulièrement fou des animaux, et mes parents m’avaient permis de posséder une grande variété de favoris. Je passais presque tout mon temps avec eux, et je n’étais jamais si heureux que quand je les nourrissais et les caressais." L'extrait révèle une profonde affection et bienveillance envers les animaux, l'auteur se montre passionné par eux, passe beaucoup de temps à s'occuper d'eux et trouve son bonheur dans le fait de les nourrir et de les caresser. Avis : Je partage et je me souviens, avec cet extrait, du bonheur qui me donne la compagnie des animaux.
L’empathie : “Je devins de jour en jour plus morne, plus irritable, plus insoucieux des sentiments des autres” En effet, cette histoire macabre montre le contraire de la valeur de l'empathie, puisque le personnage est incapable de se mettre à la place de l'autre. Avis : Il est triste de voir qu'il y a des gens qui perdent le moindre sentiment de compréhension pour les autres.
La fraternité : “et, maintenant, j’étais en vérité misérable au-delà de la misère possible de l’Humanité. Une bête brute, – dont j’avais avec mépris détruit le frère, – une bête brute engendrer pour moi" Le narrateur reconnaît qu’il a détruit le frère de la bête brute, c’est-à-dire son chat noir nommé Pluton, auquel il était particulièrement attaché. Avis : Nous pouvons trouver des frères et des meilleurs amis dans la compagnie la plus noble et la plus loyale : les animaux.
Comme une invitation à le lire, voici un court résumé du conte avec mes propres mots :
Dans le conte troublant, le narrateur se présente d'abord comme un amoureux des animaux, mais sa relation avec son chat Pluto se détériore au fur et à mesure qu'il sombre dans la cruauté, poussé par son abus d'alcool. Dans un accès de rage, il commet un acte abominable en arrachant l'œil de Pluto, symbole d'un tournant dans sa dégradation morale. Alors que sa vie s'effondre, le narrateur culmine dans un moment tragique en assassinant le chat et en le suspendant à un arbre de son jardin, un acte qui symbolise sa propre descente dans la folie. La présence du chat pendu au mur de sa maison, après un mystérieux incendie, devient un rappel constant de son horrible crime et le hante dans sa santé mentale qui se détériore.
