LA REPRÉSENTATION DU MAÎTRE AU CINÉMA
Par : Daniel Serna
Jennifer Herrera
Jerónimo Durango
Daniel : Bonjour et bienvenus à ce débat. Nous allons discuter autour de la question : Comment la figure du maître est représentée dans le film Les choristes?
Je vous présente notre équipe qui sera le responsable de ce débat :
Jennifer : Bonjour à tous. Merci de m'avoir invitée dans cet espace. Je m'appelle Jennifer et je suis psychologue de l'éducation.
Jerónimo : Bonjour. Je suis également reconnaissant de pouvoir participer à ce débat aujourd'hui. Je m'appelle Jerónimo et je suis directeur d'école aux États-Unis. C'est un honneur de pouvoir discuter un peu avec vous, Jennifer.
Daniel : Je m’appelle Daniel, je suis professeur de sociologie à l’Université de Lyon, enchanté. Je serai le modérateur du débat.
Je dois clarifier que ce débat est une simulation pour pratiquer notre production orale en français et nos capacités en argumentation.
Lors de ce débat, on va répondre à quelques questions que nous nous posons sur la question de comment est représenté l’idée du maître dans le film “Les choristes”, nous allons discuter sur nos points de vue et donner nos avis.
Premièrement, nous allons lire un petit résumé du film pour vous contextualiser
“Clément Mathieu est un professeur de musique sans emploi, nommé comme surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs difficiles. En cette année 1949, le système particulièrement rigide appliqué par le directeur Rachin bouleverse quelque peu Mathieu qui pense qu'il y a sûrement une manière douce de ramener ces enfants. C'est ainsi qu'il aura l'idée de monter une chorale avec les pensionnaires. Cette entreprise va totalement transformer la vie de tout l'internat” - Web Junior
https://www.webjunior.net/films-pour-enfants/les-choristes-105.php
Première question : Quels aspects positifs trouvez-vous dans Clément Mathieu comme professeur ?
Jennifer : J'ai trouvé, chez le professeur Mathieu, de l’empathie et de la patience. Malgré les difficultés et le comportement indiscipliné des élèves, Mathieu fait preuve d'empathie et de patience. Il comprend les circonstances difficiles dans lesquelles ils vivent et s'efforce de comprendre leurs besoins individuels. La créativité pédagogique est aussi présente chez-lui. Mathieu utilise des méthodes créatives pour enseigner la musique et la discipline aux élèves. Son approche non conventionnelle aide les enfants à se connecter à la musique et leur donne un sentiment d'appartenance.
Jeronimo : En tant que directeur d'école, je pense qu'il est essentiel de mettre l'accent sur la discipline et l'ordre dans l'environnement d'apprentissage afin de garantir un espace propice à l'apprentissage. Si l'empathie et la patience sont des qualités précieuses, elles ne doivent pas prendre le pas sur la nécessité d'obtenir de bons résultats scolaires. Un équilibre entre l'empathie et la discipline est essentiel pour préparer les élèves à la fois à leurs compétences sociales et à leurs aptitudes académiques, garantissant ainsi leur réussite à l'école et plus tard dans la vie.

Daniel : Deuxième question : D'après vos arguments, croyez-vous que l'éducation ne sert qu'à former des intellectuels ?
Jerónimo : je crois qu'il est indéniable que l'éducation doit transcender les simples aspects personnels et donner priorité au développement des intellectuels de haut niveau capables de mener leurs nations à l'excellence et à la suprématie sur la scène mondiale. Les valeurs et la morale sont des questions individuelles qui doivent être cultivées au niveau familial et personnel, et ne devraient pas être un fardeau pour le système éducatif. Au lieu de consacrer des ressources à l'enseignement de valeurs subjectives, nous devrions nous concentrer sur l'acquisition, par les jeunes esprits, de connaissances et de compétences qui leur permettront d'être compétitifs dans une société mondiale de plus en plus concurrentielle. Laissons l'éducation remplir sa véritable mission : former des leaders intellectuels capables de faire progresser l'humanité.
Jennifer : Eh bien, beaucoup de gens pensent, et en fait il y a des nations qui croient fermement que l'éducation ne doit former que des intellectuels et laisser de côté la formation de l’Être. Or, je pense que cette formation est la plus importante, car elle peut enrichir davantage notre société. Un professionnel sans morale, sans éthique, sans valeurs n'exercera pas sa profession d'une bonne manière, parce qu'il sera simplement fixé sur ses intérêts individuels et il passera sûrement par-dessus la tête des autres juste pour atteindre ses objectifs. Ou pire, il abusera de son intelligence au détriment de la communauté. C'est pourquoi l'éducation que le professeur Mathieu a donnée à ces enfants est importante, car il leur a enseigné des valeurs telles que le respect, la solidarité, la gentillesse. Et ces valeurs se font de plus en plus rares dans notre société.

Daniel : Troisième question : Pensez-vous que l'attitude de l'enseignant Mathieu à l'égard des enfants était la plus appropriée ?
Jennifer : De mon point de vue, son attitude était appropriée car il savait comment approcher et gagner la confiance de ces enfants petit à petit. Ce qui n'était pas facile du tout car ces enfants avaient un comportement très difficile, ce qui pour tout enseignant serait un défi dans sa carrière. Mais il est très intéressant de voir que Mathieu a accepté ce défi et a fait ressortir le meilleur de ces enfants, les a aidés à exploiter leur potentiel et a ainsi montré que le problème n'était pas les enfants mais la méthodologie appliquée dans cette école. Je souligne également que l'enseignant a su gagner la confiance et l'affection des élèves sans perdre son autorité, ce qui est très important pour un enseignant.
Jerónimo : Je suis d'accord avec ce que Jennifer vient de dire, mais il convient de noter que bien que l'attitude du professeur Mathieu ait eu un impact positif sur les enfants en gagnant leur confiance et en encourageant leur développement, sa tendance à dissimuler les conséquences des actions des élèves pourrait être considérée comme une approche qui ne reflète pas pleinement la réalité et la responsabilité que les jeunes doivent assumer dans la société. Une protection excessive contre les conséquences pourrait priver les enfants de la possibilité d'apprendre de leurs erreurs et d'en tirer profit.
Daniel : Quatrième question : Les élèves doivent être éduqués sur le modèle de la peur ou bien sur celui du respect ?
Jerónimo : Avec plus de 30 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation, je peux affirmer sans crainte que le modèle de la peur est essentiel pour que les élèves respectent leurs enseignants et restent sur la bonne voie. Le respect ne se gagne pas en étant simplement poli et conciliant; il se gagne en fixant des limites claires et en faisant comprendre aux élèves les conséquences de leurs actes. La peur des conséquences négatives peut être un puissant facteur de motivation pour que les élèves se comportent correctement et s'efforcent d'atteindre leurs objectifs scolaires. De plus, dans le monde réel, ils ne rencontreront pas toujours des patrons ou des autorités qui les traiteront avec gentillesse, et apprendre à gérer des situations difficiles dès leur plus jeune âge peut être une précieuse leçon de vie.
Jennifer : Je ne pense pas qu'il soit bon qu'un élève ait peur de son professeur, car cela signifie que dans la classe, il n'y a pas d'autorité mais de l'autoritarisme. L'environnement de la salle de classe doit être confortable pour les élèves. En outre, la relation entre l'enseignant et l'élève doit être horizontale, et non verticale, car souvent l'enseignant apprend aussi de l'élève. Par conséquent, l'enseignant n'est pas le seul à avoir raison, ni le seul à pouvoir apporter une contribution significative, et il doit donc y avoir une atmosphère de respect, mais pas de peur.
Notre point de vue sur le film et la représentation qu’il donne du maître :
Jerónimo : Je pense que le film est joli et très spécial parce qu’il n'est pas comme les autres, car le professeur Mathieu.
Daniel : Mathieu est une bonne représentation du maître parce qu’il utilise l’art comme une façon de sauver les étudiants de la cruauté du directeur, de plus, il a la bravoure de lutter contre le système et de changer l'éducation dans l’institution.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Merci de votre attention et bonne journée.